samedi 29 mai 2010

Croquent les lapins. Rongent les lapins. Les lapins sont croquants. Craquants sont les lapins.
Les lapins carnivores. Omnivores. Ils dévorent des vauriens et des voleurs en dévalant les avalanches qu'ils finissent par avaler à l'aval de leur orifice buccal. Climat continental. Sur la plage du morbihan, les lapins morts vivants se mordent chaque dent, et ne sont plus croquants. Rien n'est croquant dans le lapin s'il n'a plus de dent.

Un bijou fâné par le temps
Qu'on encense et puis qu'on nous prend
Après qu'on l'ait abandonné
Par infâme infidélité

La chance passe comme le temps
Auquel elle s'attache un instant
Puis sans raison s'en énamoure
S'entrelaçant dans ses atours

Pardonnez nos erreurs
Pardonnez nos rancoeurs
D'avoir été aveugles
Face à ces cours bonheurs
Vous, Temps, qui envolez nos heures
Cessez bientôt d'être un fielleux voleur
Naguère séduits par vos vifs appels
Ce sont nos heures qui voleront vers le ciel

samedi 15 mai 2010

Kisses from Paris by Yvan Attal

Quand la simplicité d'une rencontre se fait merveille.

Elle te range


Etrangeté du vide
Quelle étrange idée que la vie
Qu'elle nous dévisage, nous épie
Et nous fracasse, et nous sourit
Et nous enlace, et nous dévie
Qu'elle nous dévisse de la nuit
Ou nous enfouisse sans envie
Elle nous griffe et nous agraffe
Dans un drame. mélodrame.
Elle nous fixe dans une trame
Sonnée de rifs pleins de baffes
Et nous entraîne et puis s'exclame :
Glisse, glisse, fébrile âme !

Mise ces terres rieuses

Qu'est ce que l'amour sinon une grande illusion, peut-être la plus grande irraison de l'humanité ? On nous envoie à grand coups de poings des images et des musiques qui nous bercent et nous versent dans des fleuves où l'on se noit, dans des fleuves où l'on sort pour s'y replonger à nouveau, comme une soif à combler immédiatement. Rien ne peut nous en séparer, rien ne peut nous dissuader d'y boire. Plus les heures passent, plus cette soif nous envahit, jusqu'à en mourir. Mourir de soif. Mourir d'amour.
Comment un coeur peut-il être si influençable ? En quoi l'amour est une force formidable, peut-être plus que n'importe quelle autre force ?
Voyez la vie d'un homme. Voyez sa frustration face aux murs qui délimitent sa vie. Face à ce qu'il sait ne pas savoir. Face au temps qui le sculpte. Face au vide. L'Homme porte cette douleur au ventre, cette nausée qui reste telle une pierre posée au fond de lui. Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Et quel est cet ici ? D'où vient-il ? Où nous amène-t-il ? Tant de questions qui arrachent des hurlement à la conscience, de savoir qu'on ne saura jamais, que nous ne sommes finalement que des êtres limités, au contours flous qu'on ne sait pas dessiner. Ne nous attardons pas sur ce sujet, sur ces questions inutiles qui, en cherchant à y répondre, nous troubleraient finalement.
Ces questions, ces frustrations face à ces limites évoquées créent une douleur en nous qui s'apparente au vide. Finalement vide de toute réponse, de tout but absolument concret, définitif, l'Homme cherche un sentiment aussi fort que la douleur de l'ignorance est terrible.
Les contradictions sont légitimes puisqu'elles s'équilibrent et amènent à un semblant de vie moins pesante que sans elles. Or seule une passion peut masquer une extrême douleur. Qu'elle soit vécue ou platonique, elle masque une douleur plus profonde encore, et peut même devenir illusoirement plus extrême. La passion est un rêve. La passion est une illusion qui naît du désir. Le désir est réel. Trop réel. Trop triste. Quelle tristesse pour l'Homme de s'apparenter à un simple animal qui doit satisfaire ses désirs ! Non, l'Homme se croit bien plus grand puisque qu'il a la faculté de croire. N'est ce pas plus agréable d'imaginer possible une passion éternelle ? Une force parfaitement humaine, si pure et si perçante qu'elle pourrait transgresser la mort et perdurer dans une métaphysique qui nous montre finalement une face attirante, une face qu'on pense contrôler.
Mais de cette illusion résulte un coup plus fort encore que ceux que l'ignorance nous porte.
Pour la première fois, on s'imagine être plus grand que la vie, on s'imagine toucher du bout de l'index une force invisible, mystérieuse et palpitante et s'approprier ses pouvoirs.
Le rêve se construit, on vit en lui, on est bercé par un espoir ridicule qui nous ouvre le corps entier, nous dissèque sans nous refermer et nous laisse ainsi aux yeux de tous, honteux et ridicule de s'être laissé mangé par ses pensées, finalement par soi-même, par son propre espoir, sa propre imagination.
Puis on replonge dans le fleuve. Quitte à nous bouffer, c'est le seul qui soit capable de nous éloigner de la réalité pourtant si mystérieuse. Laissons-nous bercer. Laissons-nous couler. Puisqu'on finit tous par se noyer, d'une façon ou d'une autre.

Puissent-ils ?


Monde floral, évapore le sucre de tes parfums ! Attrape-moi dans ta brume et enlace-moi.

Prés en station


Dix-neuf. Karlacite. Mode. Réflexions insensées. Art. Photographie. Philosophie. Poésie. Ecrire. écrire. écrire. Portraits. Regarder. Yeux. Admirer. Curiosité. Critique.Sensibilité. Enfant. Jeux. Joie. Rires. rire. rire. Penser. Rêver. Dans la lune. Toujours dans la lune. Répéter. Qu'as tu dit ? Je n'ai pas écouté. Dans ses pensées. Toujours dans ses pensées. Réveiller. Dur. De se réveiller. Réalité. Bonheur. Profiter. Courir. Crier. Fleur bleue. Romantique. Passion. Hors-temps. Evadée. Libre. Larmes. Larmes. Larmes. vieilleries. Âme. Puéril. Liberté. Sauve-toi. Et vis.




Images et textes -sauf indication- : http://karlactite.blogspot.com